La goutte, parlons-en !
Qu’est-ce que la goutte ?
La goutte est une maladie chronique liée au métabolisme de l’acide urique, dont la manifestation clinique la plus caractéristique est une monoarthrite aiguë du gros orteil.
Signes cliniques
La goutte touche toutes les articulations mais principalement la métatarso-phalangienne du gros orteil. Elle se manifeste par un début brutal souvent nocturne, des douleurs aiguës intenses et insomniantes, exacerbées par le contact physique. Une impotence fonctionnelle peut également se manifestée. Les autres signes cliniques possibles sont : l’orteil (ou articulation) rouge, violacé, chaud et volumineux ; la difficulté dans les mouvements et palpation douloureuse ; la présence de tophus.
Diagnostic différentiel
La goutte se distingue des autres pathologies plus ou moins similaires par une manifestation d’arthrite septique, de chondrocalcinose, de bursite sur hallux valgus et de fracture de fatigue des sésamoïdes.
Etiologie
Parmi les facteurs les plus à risque de la goutte on retrouve la surcharge pondérale et l’obésité, l’hémopathie, le syndrome myéloprolifératif et l’insuffisance rénale chronique. L’iatrogénie peut également intervenir parmi les causes notamment la presciption de diurétiques et de salicylés.
Examens complémentaires
En cas de diagnostic de goutte, aucun examen complémentaire n’est exigé en urgence. Toutefois, en cas de doute de diagnostic on peut recourir dans un premier temps à l’examen de ponction articulaire ainsi qu’à une radiographie. Dans un second temps, on peut recourir à une uricémie (soit en temps normal soit pendant la crise), à la NFS et/ou la créatininémie.
Traitement
Repos, glaçage de l’articulation, consommation régulière d’eau : 2 litres par jour (l’eau de Vichy est particulièrement conseillée). Pour ce qui est du traitement médicamenteux, Colchimax est indiqué selon la posologie suivante :
- 1 comprimé x 3 le premier jour ;
- 2 comprimés x 2 le deuxième jour ;
- 1 comprimé par jour jusqu’à la guérison.
Il peut-être indiqué d’associer à Colchimax un anti-inflammatoire non stéroïdien notamment un antalgique (sauf aspirine). Eviter les corticoïdes, les médicaments hyperuricémiants ainsi que la mise en route trop précoce du traitement de fond qui va contribuer à pérenniser la crise.
Cet article est rédigé en collaboration avec le Dr Acheck Mahamat Albachir et de l’Association Santé-Education-Environnement.