La chèvre de ma mère de Ricardo Kaniama

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D’après l’expérience de Ricardo, les africains ont plein d’idées et d’initiatives pour améliorer leur situation financière. Ils ont besoin de fonds pour démarrer leur activité, mais sans savoir comment les obtenir, ils restent dans une attente passive, espérant que ces fonds apparaissent un jour.

Tout vient à point nommé pour qui sait persévérer

Le père de Ricardo était le propriétaire d’une ferme et des plantations de café. Il était parmi les hommes les plus riches de sa région, ses enfants et femmes mangeaient de la viande à volonté et avaient une vie très agréable . Malheureusement, à l’âge de 40 ans à peine, le père de Ricardo décéda des suites d’une maladie de courte durée.

Selon la coutume du village, ce qui n’est pas toujours le cas partout, les héritiers légitimes n’étaient pas l’épouse ou les enfants, mais la famille du décédé. Les cousins paternels deviennent alors les propriétaires de la ferme et des plantations du père de Ricardo.

Voilà, la famille du défunt qui vient de s’emparer des biens du père de Ricardo, mais par reconnaissance et par pitié, les héritiers offrent une chèvre à la mère de Ricardo et une autre à la coépouse. Ce n’est qu’avec cette seule chèvre que les deux femmes du père de Ricardo et leurs enfants font retour dans leur village natal.

Les enfants qui étaient habitué à vivre une belle vie avec la marmite pleine de viande et de bonne fruits tiré de la plantation de leur père se retrouvent du jour au lendemain tout surpris sans le moindre poisson à manger. Ils doivent maintenant se contenter des feuilles de manioc, des patates douces et autres fruits de la brousse. Il faut reconnaitre maintenant que la vie n’est plus rose dans ses conditions de vie. Les enfants en manque de viande réclamaient très souvent à leur mère de tuer la chèvre pour la manger.

Malgré les supplications des enfants, et la souffrance de ne pas satisfaire leur demande de tuer la chèvre, la mère de Ricardo refusait :

« Je fais cela pour votre bien, car si vous ne mangez pas cette chèvre immédiatement, à la longue nous pouvons espérer consommer de la viande de temps en temps ».

Patience après patience, voilà qu’un beau matin, pour la grande joie de toute la famille, la chèvre donna naissance à une petite chèvre. Quelques mois plus tard, ce fut le tour de 2 jumelles. Au bout de quelques années seulement, la famille devient propriétaire d’un troupeau de chèvres et de boucs grâce aux procréations de la chèvre de ses petites, ce qui a servi à leurs besoins d’alimentations, de scolarité des enfants et autres besoins nécessaires.

Les conséquences d’une satisfaction immédiate et d’une mauvaise gestion

Si on connait déjà les résultats de la décision prise par la mère de Ricardo pour assurer l’avenir de ses enfants et de la famille, cela n’a pas été le cas pour sa coépouse.

Elle s’est retrouvé dans la même situation de départ, elle et ses enfants que celle de la famille de Ricardo. Puisqu’elle se retrouve dans une situation où il est difficile de subvenir aux besoins de sa famille, elle décida un jour à l’autre de sacrifier la seule chèvre qui lui avait été attribué pour satisfaire le désir de ses enfants à manger de la viande.

Bonne mère, mais mauvaise décision car elle vient de sacrifier cette chèvre qui aurait pu avoir aussi une descendance juste pour satisfaire un besoin à court terme, un besoin immédiat.

Lors d’une visite chez l’autre femme, la coépouse était très étonnée d’observer le troupeau de chèvres que disposaient la famille, c’est justement à cet instant même qu’elle réalise qu’elle avait pris la mauvaise décision en sacrifiant sa chèvre pour une satisfaction immédiate aux dépens d’un avenir semblable à celle de la mère de Ricardo.

Le bien mal acquis ne profite jamais, les héritiers de la ferme et de la plantation du père de Ricardo n’ont pas connu du succès aussi. Pour eux, cette richesse acquis n’avait pas de limite, chaque héritier venait chercher les bêtes et tuaient pour le plaisir, pareil pour les plantations, il y avait aucune gestion et puisqu’ils n’ont pas souffert pour avoir cette richesse, le pire s’est produit au bout de quelques années seulement. Ils se retrouvèrent sans rien, sans terre ni bétails.

Obtenir un diplôme universitaire n’est pas une garantie de réussite

Cette histoire simple aussi simple qu’il soit a été la base du succès de Ricardo en tant qu’entrepreneurs, il connait assez sur la richesse et n’a pas eu de difficultés à s’imposer comme un grand homme d’affaire après son transfert du village à la ville. Lui qui avait toujours pensé qu’un diplôme suffit pour avoir un bel avenir se retrouve toujours sans emploi 3 ans après avoir obtenu son diplôme en philosophie.

Savez-vous combien Ricardo l’auteur de ce best seller gagnait par mois à ce moment-là ? Eh bien, Ricardo gagnait à peine l’équivalent de 15$ par mois, moins de 10.000 FCFA.

Ce n’est qu’a l’âge de 28 ans que Ricardo a commencé par se poser les vraies questions. Il prend de l’âge et se demande, mais a quand me viendra la richesse ? qu’est-ce que je vais devenir ?

C’est d’ailleurs la réponse à ses questions qui ont permis à Ricardo de s’engager à prendre les meilleures résolutions de sa vie, la décision qui va lui permettre de concrétiser son rêve et de comprendre que le fait d’obtenir un diplôme universitaire n’était pas une garantie de réussite.

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